31 mars 2022
Gemapi
L’Agglo poursuit ses actions dans la préservation de ses espaces naturels, la protection des habitants et la gestion des risques naturels à travers sa compétence Gestion des Milieux Aquatiques et la Prévention des Inondations (GEMAPI).
Chaque année, elle investit dans des travaux ayant la vocation de protéger le littoral, de restaurer et entretenir la végétation des berges de nombreux cours d’eau. Mais elle lance également des études et travaux sur les digues de protection de même que la création d’ouvrages nouveaux.
Protéger contre les crues
Du fait d’une nouvelle réglementation, le classement des systèmes d’endiguement jusque-là réalisés par l’Etat est à présent assuré par l’Agglo. Chaque édifice doit être étudié afin de déterminer la zone protégée et le niveau de sûreté de l’ouvrage.
Les diagnostics sur les digues de Cazouls-d’Hérault et Florensac ont révélé la nécessité de :
- Retirer une vieille souche et un vieux chêne dans le corps de digue et de reprendre des joints d’étanchéité sur le parement béton à Cazouls-d’Hérault.
- Reprendre le talus côté village au niveau du bassin de Pré d’en Bedos (présence de zone d’effondrement/glissement) et retirer une vieille souche en crête de digue et d’un acacia faux robinier dans le corps de digue qui commence à fissurer le mur en maçonnerie à Florensac.
Ces travaux seront traités à la fin du printemps 2022 et permettront d’obtenir une protection contre les crues d’occurrence centennale, c’est-à-dire une crue dont la probabilité d’apparition sur une année est de 1%.
Sur la commune de Saint-Thibéry, les études sont toujours en cours du fait de la présence du remblai SNCF (voir figure 1), déclassé en 2010 suite à une action en justice par Réseau Ferré de France argumentant que le remblai n’avait pas été conçu et entretenu pour jouer le rôle de digue. Ainsi, un diagnostic approfondi a été lancé en 2021 en collaboration avec la SNCF et porté par le bureau d’étude SCE ayant pour but de définir l’aptitude du remblai à jouer le rôle de digue.
Cette étude est financée à 50% par l’État, 20% par le Fonds Européen de Développement Régional (Feder), 10% par la Région Occitanie/Pyrénées Méditerranée et 20% par l’Agglo.
Lancement d’un audit sur les stations de pompage
Parmi les ouvrages hydrauliques ayant un intérêt dans la protection contre les inondations, l’Agglo a repris la gestion des stations de pompage ou d’exhaure (voir figure 2). Ces stations ont pour but d’évacuer les eaux de ruissellement s’accumulant dans la zone protégée au cas où les crues des cours d’eau environnant empêchent une sortie en gravitaire. Afin de sécuriser et d’optimiser ces ouvrages, l’Agglo a lancé un audit de fonctionnement attribué à BRL Ingénierie en 2020-2021 ayant pour but de définir et de planifier les différents points techniques à perfectionner. L’objectif étant d’avoir l’ensemble des stations de pompage optimisées (mise en place d’une télégestion, travaux sur les bâtiments…) pour 2025-2027.
Une étude pour la rivière de l’Ensigaud
L’Ensigaud est une rivière fortement contrainte dans la traversée urbaine de la commune de Montagnac. Elle est canalisée sur plus d’un km. Suite aux fortes inondations de septembre 2014 qui ont touché Montagnac et provoqué de gros dégâts matériels, l’Agglo a choisi de faire appel au bureau d’études Egis-Eau pour réaliser une étude hydraulique de l’Ensigaud et de ses affluents.
Le but de cette étude est d’identifier les points noirs hydrauliques de la rivière, de proposer des scénarios d’amélioration des écoulements, de faire évoluer les documents d’urbanisme pour une meilleure prise en compte du risque inondation.
Le plan de financement de l’étude hydraulique est financé à 50% par l’État, 30% par le Fonds Européen de Développement Régional (Feder) et à 20% par l’Agglo.
Un plan de gestion voté en conseil communautaire
En parallèle de l’étude hydraulique à Montagnac, Egis-Eau a rédigé un programme pluriannuel de restauration et d’entretien (PPRE) de l’Ensigaud et de ses 4 affluents sur 5 ans afin d’identifier les restaurations envisageables sans compromettre les débits d’écoulement du cours d’eau.
Au total, 13 km de berges vont être entretenus par nos agents.
Ce plan de gestion repose sur les travaux suivants :
- La restauration de la végétation,
- L’entretien général des cours d’eau,
- La gestion d’un massif de renouées asiatiques (espèce exotique envahissante),
- L’installation d’un piège à embâcles.
Lors du dernier conseil communautaire du 21 mars dernier, les élus ont voté à l’unanimité la mise en place de ce PPRE. Les interventions de l’équipe Gemapi débuteront à partir de 2023 jusqu’en 2028.
Toutes les actualités